Otospongiose et acouphènes : l’opération est-elle possible ?

L’origine d’un acouphène est parfois à mettre en corrélation avec une pathologie qui nécessite une opération chirurgicale. C’est le cas de l’otospongiose.

Cette maladie évolutive affecte l’oreille moyenne en provoquant une surdité de transmission. La conduction des vibrations de l’air, et donc des sons, n’est plus assurée normalement. Des acouphènes d’une intensité variable accompagnent souvent ce dysfonctionnement.

Pour améliorer la condition du patient, une opération est envisageable. Elle permet de retrouver une meilleure audition et de réduire le phénomène des acouphènes. En revanche, elle n’empêche pas la progression irrémédiable de l’otospongiose.

L’otospongiose et l’opération

Les acouphènes peuvent être les premiers symptômes de l’otospongiose. Cette pathologie correspond à la modification de la structure des os de l’oreille entraînant le blocage de l’étrier. Plus petit os du corps humain, l’étrier fait partie de la chaîne des trois osselets de l’oreille moyenne, avec l’enclume et le marteau.

Conséquences d’un étrier bloqué ? Une baisse progressive de l’acuité auditive liée à une surdité de transmission qui s’accompagne d’acouphènes dans 70% des cas. Des vertiges plus ou moins prononcés et des troubles de l’équilibre sont parfois constatés.

Pour remédier à ces désagréments, une intervention chirurgicale est envisageable en fonction de l’état du patient. Réalisée sous anesthésie générale et d’une durée d’environ deux heures, elle consiste à débloquer l’étrier ou à le remplacer par une prothèse afin d’assurer une transmission optimale des sons jusqu’à l’oreille interne. L’opération permet ainsi d’améliorer significativement l’audition et de réduire la perception des acouphènes.

L’hospitalisation et la convalescence

L’hospitalisation après l’opération dure deux à trois jours tout au plus. Des acouphènes et des vertiges peuvent survenir de façon temporaire les jours qui suivent l’intervention chirurgicale. Une fois rentré chez lui, le malade doit suivre pendant plusieurs semaines un traitement sous forme de gouttes auriculaires.

Durant la convalescence, il lui est déconseillé de pratiquer des activités physiques intenses, de se mouiller l’oreille et de s’exposer aux bruits. Il n’est pas non plus autorisé de prendre l’avion dans les 2 mois qui suivent l’opération.

Notez que la convalescence nécessite souvent un arrêt un travail allant de 2 à 3 semaines.

Le transport du patient

Il n’est pas rare qu’un patient souffrant de vertiges liés à une otospongiose soit incapable de conduire sa propre voiture. Les bruits et les vibrations du véhicule sont également une gêne pour le conducteur. C’est pourquoi le médecin peut être amené à délivrer une prescription pour le transport du malade. Un taxi conventionné se charge alors de le conduire directement à l’hôpital et de le ramener ensuite chez lui après l’opération.

Médecin à l'hôpital

Par exemple, un malade qui habite Argenteuil peut bénéficier de la prescription d’un taxi CPAM dans le Val d’Oise s’il doit se faire opérer dans une clinique de Pontoise. Dans ce cas de figure, le patient ne paie pas la course puisque c’est l’assurance maladie qui prend en charge les frais du transport.

Les résultats de l’opération

La plupart du temps, l’opération permet d’améliorer grandement l’audition tout en atténuant les acouphènes. Les patients se réjouissent de pouvoir à nouveau entendre les petits bruits du quotidien. Mais un temps d’adaptation est parfois nécessaire pour supporter les sons plus forts.

Les vertiges ont également tendance à disparaitre au bout de quelques semaines. Toutefois, l’otospongiose étant une maladie évolutive, la surdité et les acouphènes ne sont pas nécessairement stabilisés dans le temps. Ils peuvent encore évoluer après l’intervention chirurgicale.