Le rhume est une affection bégnine susceptible de provoquer des acouphènes. Ces symptômes auditifs réclament une attention particulière, notamment s’ils persistent après l’infection virale. Un sifflement ou bourdonnement d’oreille qui s’impose de manière continue doit être traité.
Quel est l’impact d’un rhume sur l’audition ?
Lorsqu’un rhume s’installe, plusieurs mécanismes se mettent en place dans notre organisme. Le virus responsable affecte les voies respiratoires supérieures, entraînant une inflammation qui va au-delà d’un simple nez bouché.
En effet, cette inflammation a aussi la capacité de toucher l’oreille moyenne, principalement à travers la trompe d’Eustache. Cette petite structure relie l’arrière de la gorge à l’oreille moyenne. Son rôle ? Equilibrer la pression de l’air à l’intérieur de l’oreille.
Dans cette situation, la muqueuse respiratoire du nez et de la trompe d’Eustache s’épaissit. L’ouverture normale de la trompe est entravée à chaque déglutition. Conséquence ? Une accumulation de liquide derrière le tympan entrainant une perte auditive de transmission.
Cette baisse d’acuité réduit parfois la capacité d’écoute d’une vingtaine de décibels. Fort heureusement, elle est le plus souvent passagère et disparait quand le liquide accumulé s’évacue.
Les acouphènes sont-ils une conséquence directe du rhume ?
La survenue d’acouphènes est à mettre en corrélation avec les dérèglements organiques provoqués par le rhume. Lorsque le liquide accumulé derrière le tympan persiste ou quand l’inflammation s’aggrave, la baisse d’audition s’accompagne parfois de bourdonnements ou de sifflements caractéristiques.
Dans le cas d’une inflammation de l’oreille moyenne ou de l’oreille interne, le nerf auditif se retrouve à la fois comprimé et irrité. La transmission nerveuse du son devient défaillante. Des acouphènes apparaissent alors.
Notez qu’un rhume peut aussi se transformer en infection plus grave comme une otite par exemple. Si une telle infection se développe, les acouphènes seront davantage enclin à se manifester.
Faut-il s’inquiéter d’avoir un acouphène à la suite d’un rhume ?
Si un acouphène persiste une semaine après la disparition des autres symptômes du rhume, il est préférable de consulter son médecin traitant. Une consultation chez un oto-rhino-laryngologiste (ORL) peut également s’avérer nécessaire pour dresser un diagnostic et mettre en place un traitement adapté. Il existe une kyrielle de méthodes pour atténuer la perception d’un acouphène : relaxation, bruits blancs, compléments alimentaires à base de Ginkgo biloba…
Dans le cas d’une perte auditive liée à un rhume, il est rassurant de savoir que ce phénomène est presque systématiquement réversible. Un spécialiste pourra néanmoins évaluer si la perte auditive est temporaire ou si elle nécessite un traitement ciblé dans la durée.
Comment protéger son audition pendant un rhume ?
Pour minimiser le risque d’avoir un acouphène pulsatile, un sifflement ou une baisse d’audition lors d’un rhume, il est conseillé de s’hydrater régulièrement. Cela permet de fluidifier davantage le mucus produit par l’organisme en réponse à l’infection virale. Il est alors plus facile à éliminer et la pression dans les trompes d’Eustache s’en trouve réduite.
Pour diminuer la congestion et ses effets sur l’audition, il est également souhaitable de faire des gargarismes à l’eau salée ou d’inhaler de la vapeur d’eau mélangée à quelques gouttes d’huile essentielle. C’est aussi une bonne façon d’hydrater les muqueuses asséchées par le rhume.
En revanche, il faut éviter de se moucher trop fort pour ne pas provoquer une pression excessive sur les oreilles qui pourrait occasionner une perte d’audition temporaire, voire une oreille bouchée.